Archive for the ‘société’ Category

La fracture cachée … pénurie, opulence, croissance : Jean Baudrillard

Mercredi, septembre 16th, 2009

un copier/coller :
www.nouvelobs.com/articles/p2144/a289599.html
Les débats de l’Obs (décembre 2005)
La fracture cachée
Pour le philosophe, les élites politiques prétendent parler au nom du peuple sans rien savoir de lui. Et le fossé est devenu plus radical qu’on ne l’imagine.
L’Europe virtuelle, celle des flux financiers, des marchés, des grands travaux, de la culture, celle-là fonctionne au fond très bien, telle qu’elle a été conçue au sommet. L’erreur a été de vouloir lui donner, avec le référendum sur la Constitution européenne, l’aval des populations réelles, au lieu de la maintenir dans une sphère abstraite, en la faisant ratifier par les Parlements, ces fantômes de service.
Les peuples marchent vaille que vaille, pourvu qu’on ne leur demande pas leur avis. L’erreur a donc été de vouloir en appeler à une « réalité démocratique ». Double erreur en fait : d’abord, celle de n’avoir pas compris que cette « réalité démocratique » n’existe plus – la « réalité » en général n’existe qu’aussi longtemps qu’elle n’a pas été doublée par les modèles. Et les hommes politiques, eux-mêmes doublés par leur image et ne jouissant plus que d’un pouvoir virtuel, devraient être bien placés pour le savoir. Mais cette doublure a lieu partout aujourd’hui : toutes les opinions sont doublées par les sondages, les événements par l’information, et l’Europe elle-même a été anticipée par son modèle (Bruxelles). Dans ces conditions, plus question d’en appeler à une « réalité de base » pour justifier une opération au sommet – sinon par un maquillage de circonstance via le suffrage universel. Et c’est cette opération qui a échoué.
Car – et c’est là la deuxième erreur – les peuples ne savent pas ce qu’ils veulent (inutile et dangereux donc de les interroger, mieux vaut parler en leur nom, c’est ça la « démocratie »). Par contre, ce dont ils ne veulent pas, c’est qu’on leur administre quoi que ce soit d’en haut, même si c’est « pour leur bien ». Que peut-on exiger d’un peuple virtualisé par les sondages, séquestré dans les statistiques, harcelé par les médias, que peut-on en attendre sinon de secouer ce joug, cette nouvelle servitude, et d’opposer à cette prise d’otage virtuelle un non aussi inexplicable qu’imprévisible ?
Non seulement le forcing pour le oui a joué en sens inverse, mais toutes les forces d’inertie qui jouent habituellement dans le sens de l’ordre, de la résignation et du conformisme ont elles aussi déjoué les prévisions. Et ceci est le signe d’une fracture beaucoup plus profonde que celle d’un simple ressentiment social ou économique. Derrière ce non, il y a un autre signe caché, une sorte de réaction instinctive à une forme de domination exclusive – intelligentsia et nomenklatura réunies.
A une forme d’arrogance « démocratique » au moins égale à celle de l’aristocratie de l’Ancien Régime, et qui donne d’ailleurs les mêmes signes d’anachronisme et de ridicule que la caste féodale des ci-devant. Et qui laisse présager les mêmes convulsions, venues, comme à la veille de la Révolution, du même désaveu radical d’un ordre où personne ne se reconnaît plus, ne laissant place qu’à la perpétuation d’une scène politique en pleine décomposition.
On a voulu parler de « fracture sociale », mais c’est d’autre chose qu’il s’agit. Tout le monde est bien content (même les partisans du non) de renvoyer ce non à une récrimination sociale et économique (quand on ne le disqualifie pas purement et simplement comme national-populisme) : le « peuple » voudrait sa part de gâteau, ou bien il voudrait de la transparence… Foutaises. Le Peuple s’est accommodé depuis longtemps de la corruption de ses « élites », de leur éloignement dans la plus parfaite méconnaissance de son exigence silencieuse.
Il ne sait d’ailleurs pas ce qu’il veut, mais ce qu’il sait obscurément, c’est que l’objectif premier est de le tenir à distance en le circonscrivant dans le « social ». Les élites, elles, ne vivent pas dans le social, elles vivent dans une complicité héréditaire – la féodalité en politique étant génétiquement transmissible.
Où est-on allé chercher que l’exigence profonde était celle du social et de l’économique, et que toute réaction soudaine ne pouvait venir que de là ?
C’est selon la même pensée réductrice qu’on a vu dans le « terrorisme international » l’expression de la misère et de l’exclusion des pays sous-développés. La véritable arrogance, c’est cette assignation de la révolte à de misérables causes « objectives », sociales, économiques, celles qu’on peut faire entrer dans une stratégie conventionnelle de diversion et de manipulation. C’est refuser à la révolte tout autre statut que celui de la revendication. Le coup de force du capital, c’est d’avoir tout inféodé à l’ordre de l’économie. Aujourd’hui, on est passé d’un ordre à un autre, et le social est révolu.
Le déplacement de tous les problèmes sur l’économique fait qu’ils sont virtuellement solubles. Potentiellement tout nous est donné, ou le sera, par la grâce d’une croissance et d’une accélération continues. Levée universelle des interdits, disponibilité de toute l’information, obligation de jouir. Et dans cette péripétie, c’est tout le dispositif mental et matériel de la modernité qui bascule. Car tout s’ordonnait jusque-là sur la tension entre les besoins et leur satisfaction, entre le désir et son accomplissement, les moyens étant toujours largement en deçà des aspirations. Situation critique qui a généré tous les conflits historiques que nous connaissons – revendications, révoltes, révolutions. Aujourd’hui, la réalisation immédiate dépasse de loin la faculté de jouissance d’un être humain normal. Or rien ne dit que l’homme, une fois sorti d’une pénurie millénaire, devienne porteur d’un désir insatiable, rien ne dit qu’une fois sorti d’une servitude millénaire, il devienne disponible pour une libération totale. Rien n’est moins sûr.
Et c’est là qu’est désormais la véritable fracture, non pas sociale mais symbolique : dans la satiété, dans la saturation, dans une réalité intégrale qui absorbe toutes les velléités de dépassement, de rêve ou de révolte.
Cela donne une situation originale et sans doute inouïe : le passage d’un ordre politique à un ordre symbolique bien plus radical. Ce à quoi nous succombons, ce n’est plus à l’oppression, à la dépossession, à l’aliénation, c’est à la profusion. C’est au pouvoir de ceux qui décident souverainement de notre bien et nous accablent de tous les bienfaits – « sécurité prospérité convivialité » – et par là même nous écrase d’une dette infinie, qui ne pourra jamais être rachetée.
Il nous est difficile de concevoir un niveau symbolique où l’être se rétracte et se révolte du fait qu’il lui soit trop donné. Si le manque et la servitude caractérisaient les sociétés antérieures, c’est l’opulence et le libéralisme qui caractérisent la nôtre, entrée en phase terminale et vouée aux soins intensifs.
Nouveau défi, nouvelle donne : à ce point, la révolte change de sens, elle ne vise plus l’interdit, elle vise la permissivité, la protection, la transparence excessive, l’Empire du Bien. Désormais il faut se battre contre tout ce qui vous veut du bien. Quelque part, le non au référendum, ce non illogique et insaisissable, joue de la même exigence : celle de ne pas être pris en otage par quelque modèle que ce soit (surtout s’il est idéal !) parce qu’il cache toujours un dispositif totalitaire absolument meurtrier, un intégrisme sans appel.
L’événement du non au référendum, c’est l’apparition soudaine d’un déni, d’un refus qui ne fait pas exactement opposition, mais serait plus proche d’une divergence profonde, d’une dénégation, tenace et silencieuse, de tout un ordre mondial – celle qui fait dire à Bartleby de Herman Melville : « I would prefer not to » – j’aimerais mieux pas – je ne joue pas à ce jeu-là.
J.B.

Né en 1929, Jean Baudrillard , sociologue et philosophe, est le grand théoricien de la postmodernité. Il est l’auteur notamment de « la Société de consommation » (1970), « La guerre du Golfe n’a pas eu lieu » (1991).
Dernier livre paru : « Cool Memories V » (Galilée, 2005). Les Cahiers de L’Herne lui ont rendu hommage en février dernier.
« Justifier la guerre ? », par Gilles Andréani et Pierre Hassner, Presses de Sciences-Po, 364 p., 20 euros.

Aude Lancelin Marie Lemonnier
.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Baudrillard

"J'ai vécu dans votre futur et ça n'a pas marché"

Mercredi, août 5th, 2009

“J’ai vécu dans votre futur et ça n’a pas marché” Vladimir Boukovsky

http://leweb2zero.tv/video/patatras_0848af306fb5a3b (sous-titré fr)

http://www.youtube.com/watch?v=1jVrbKdkByk

US car top1 (d'où viennent nos désirs ?)

Lundi, août 3rd, 2009

http://blogs.denmark.dk/Malene/files/2009/06/1465738380_009e638bafmed.jpg

Image: lambchops, 30 September 2007, Flickr Creative Commons

“The results are in.  The car that Fox News proclaimed to be the best selling model in the US in none other than that depicted above.  With 457,000 units sold in 2008, this car’s sales topped those of the Toyota Camry and the Honda Accord and that’s all. In the ’90s this human driven car outsold both the Accord and Ford Taurus.

Numbers like these place the car in the top-20 best-selling models of all time, having sold more than 10 million units in its 30-year history. This also lands the car a place next to historically significant automobiles at the Crawford Auto-Aviation Museum in Cleveland….”
By Malene Freudendal-Pedersen • June 29, 2009

http://blogs.denmark.dk/Malene/2009/06/29/is-the-best-selling-car-in-the-us-sustainable/

http://carfree.free.fr/index.php/2009/07/09/la-voiture-la-plus-vendue-aux-etats-unis/#more-3686

Virus CONIMB et "rente de monopole"

Vendredi, juillet 24th, 2009

(Comme promis dans un précédent billet)

La consommation imbécile (CONIMB) est la maladie la plus répandue dans les pays occidentaux, ainsi que sur une bonne part de la planète. Elle se décline sous de multiples variantes : fashion addict, etc.
Autant la kleptomanie est finalement peu répandue, autant la consommation imbécile est carrément devenue une caractéristique majeure de nos sociétés.

La consommation imbécile se manifeste à travers 2 vecteurs principaux :
- consommation imbécile individuelle/personnelle : CONIMB-I,
- consommation imbécile publique/gouvernementale : CONIMB-G.
Dans les 2 cas, la consommation correspond au mieux à un gaspillage improductif, au pire à l’assouvissement (et l’aggravation) d’une addiction. Dans les 2 cas, s’agissant de consommations contraires à l’intérêt du consommateur (eg empiffrage=>obésité, jeux de hasard=> ruine, etc), d’importants moyens de convictions doivent être mis en oeuvre pour convaincre le con-sommateur d’aller à l’encontre de son propre intérêt.
La télévision est évidemment un instrument majeur dans la panoplie des outils à employer. Ne serait-ce que grâce à l’étendue des bombardements publicitaires qu’elle permet.
Malheureusement, se passer de télévision ne suffit plus aujourd’hui pour échapper à la pression publicitaire. Chaque con-sommateur atteint devient aujourd’hui l’homme-sandwich ravi  (et encore plus ravi de vous le montrer) du produit acheté. Voitures, chaussures, tee-shirts, électro-ménager, nourriture pour chats, vacances, etc, le concours de quéquettes ne s’arrête quasiment que pendant votre sommeil. (“La solitude est la condition de la liberté.”)

Ces 2 consommations présentent aussi la caractéristique d’être vendues par des monopoles/oligopoles suffisamment puissants (verrouillage des sous-traitants, verrouillage de la distribution, verrouillage des esprits), pour fixer le prix de leurs produits bien au-delà du prix de production (pour fixer les idées : disons 10% au-delà du prix s’ils n’étaient pas oligopoles).

A/ Pour ceux qui sont à l’intérieur de ces oligopoles, il y a une cohérence : certes ils sont aussi consommateurs et payent trop chers les produits achetés … mais comme ils vendent également trop cher, au final ils s’en sortent.
B/ Pour ceux qui sont à l’extérieur de ces oligopoles, il y a un hiatus : ils sont consommateurs et payent trop chers les produits achetés … mais comme ils vendent leur propre production à un “juste prix” (non oligopole), au final ils ne s’en sortent pas.
Le souci aujourd’hui, c’est que les humains de type B/, appelons-les bêtas, sont de loin les plus nombreux.
(Samir Amin appelle “rente de monopole” ce hiatus.)

Le hiatus a démarré doucement, et est maintenant solidement en place depuis au moins 20 ans.
Ce hiatus est-il durable/pérenne ? Etes-vous éternellement condamnés à payer 80 euros une paires de chaussures qui en vaut 5, simplement car votre enfant vous le réclame les larmes aux yeux ?
Face à un monopole, il ne faut, par définition, plus compter sur la loi de l’offre et de la demande. Si vous voulez vraiment en bénéficier … il faudrait déjà commencer à reconstituer une offre digne de ce nom, or vous le voyez bien en faisant vos courses … vous n’avez plus beaucoup de choix.
Avant ce découplage entre producteurs “normaux” et producteurs monopolistiques, les choses se passaient de manière à peu près équilibrée. Le marché fonctionnait … puisqu’il y avait un marché.
Aujourd’hui, pour beaucoup de produits, il n’y a plus de marché. Seul reste un comptoir avec un vendeur unique.

Années après années, non seulement l’effet du hiatus est cumulatif, mais en plus il s’aggrave.
Les bêtas s’en sortent de moins en moins bien. Le hiatus entre valeur de leurs outputs et de leurs inputs les ronge petit à petit.
Quelle a été la 1° solution mise en place pour remédier aux malheurs des bêtas ?
Je vous le donne en mille : il s’agit de l’endettement.
Un hiatus s’est développé, mais faute de savoir comment le résorber, on s’efforce de le combler.
On puise dans l’avenir (qui sera meilleur qu’aujourd’hui, tout le monde sait ça), via de bien obligeants créanciers, de quoi remédier à nos soucis présents.
Cette situation de remplissage permanent d’un seau troué est la situation actuelle.
Il faut hélas noter que, face à ce problème majeur, cette solution d’endettement est l’apanage de tous les gouvernements. Rien ne les distingue sur ce plan fondamental.

Je n’ai pas détaillé la CONIMB-G, mais fondamentalement la seule différence est qu’au lieu de devoir organiser votre malheur vous mêmes, l’état/la région/la mairie se charge de gaspiller votre argent à votre place. Le travail est évidemment plus efficace puisque effectué par des professionnels. Les 2000 milliards de dette publique française le démontrent clairement.
Les professionnels ont par ailleurs à leur disposition des outils que n’ont pas les particuliers. Le surendettement (arme ultime face à l’endettement) est ainsi interdit aux particuliers, et est le privilège exclusif de l’état. Pas étonnant qu’il obtienne de meilleurs résultats.

Mais … peut-on, à titre privé, ou à titre public, s’endetter perpétuellement et repousser perpétuellement le moment d’arrêter ?
Nos classes dirigeantes (navigantes ?) nous assurent que oui. Nous ne devrions donc pas douter.
J’essaierais néanmoins  d’aborder les possibles issues à ce problème, désormais aigu, dans un autre billet.

Des impôts, des impôts, des impôts

Mercredi, juillet 22nd, 2009

A force de pratiquer la chose, elle s’est engrammée dans notre adn, dans l’adn de nos politiques.
C’est un paradigme tellement prégnant que nous n’en avons même plus conscience.

L’impôt, c’est un outil de lobotomisés incapables de sortir de leur paradigme de “je pique à Paul pour donner à Pierre”. Incapables même d’imaginer qu’il puisse exister un autre paradigme. … et c’est fondamentalement pour cela que le pays va crever.

C’est comme ça que 6 mois après une élection, quel que soit le coté élu, on a systématiquement droit à une politique de gauche, et c’est aussi pourquoi, la “droite” (enfin le machin avec cette étiquette) va encore remporter pas mal d’élections (et ils sont quelques-uns à l’avoir compris).

Le paradigme médiatisé 99,99% du temps est celui de la spoliation au détriment de la création. Notre culture, du moins celle qui est médiatisée, est celle du winner-loser : on ne meut pas le monde avec des idées … mais avec des “moyens”, des impôts, de la dette. Pour faire quoi que ce soit, il faut d’abord des sous.
C’est en réalité l’abdication de la création, de la vie, et du progrès.

Par conformisme, allégeance à la bien-pensance, aux traditions, nos classes dirigeantes se soumettent depuis 15 ans à ce paradigme (et trahissent ainsi à chaque fois le mandat des électeurs).

Je ne vois aucun espoir de changement depuis l’intérieur.
Quant au choc extérieur, désormais inévitable ama … les mêmes décérébrés qui tiennent les mégaphones depuis 40 ans réclameront encore plus de socialisme … et verront comme d’habitude leurs caprices exaucés.

La question n’est pas de savoir si la France coule ou pas, mais de savoir si cette noyade (et quelques autres) va réussir à disloquer l’Europe. Le naufrage probable de la Belgique sera une mini-répétition.

Je viens d’entendre Novelli sur les restaurants/tva. Il pourrait s’exprimer depuis le Venezuela ou Cuba sans avoir à changer un mot à son discours. A pleurer.

Ville = grand choix

Mardi, juillet 21st, 2009

anchois01

L’anchois est un excellent poisson.
Sa valeur nutritive individuelle est cependant trop faible pour que la chasse à l’unité soit rentable pour le requin bleu.
C’est pourquoi ces derniers aiment bien à les regrouper.

Toujours plus de fonctionnaires

Lundi, juillet 20th, 2009
http://tr.im/t7zA

Toujours plus de fonctionnaires

La hausse des effectifs est constante depuis dix ans. Mais elle marque le pas dans la fonction publique d’État.
Le rapport complet
Longtemps, l’État a été incapable de connaître précisément ses effectifs. Ce n’est plus vrai. Le rapport annuel sur l’état de la fonction publique apporte désormais de la transparence et des informations fiables. L’édition 2008-2009 vient de paraître (1). Et clarifie plusieurs points.

Effectifs. Au 31 décembre 2007, on comptait 5,268 millions d’agents dans les trois fonctions publiques (État, territoriale, hospitalière). Soit 21 % de l’emploi total en France. Depuis une décennie, l’emploi public est en progression constante (+15 % sur la période 1996-2007). Avec des évolutions très différentes selon les secteurs.

Les effectifs de la fonction publique d’État ont baissé de 2,4 % en 2007. Soit 61 000 postes en moins, pour atteindre un total de 2,484 millions d’agents. En revanche, la fonction publique hospitalière a augmenté de 1,6 %, en 2007, soit 17 000 emplois, pour un total de 1,035 million. La plus forte progression est celle de la territoriale (Régions, départements, villes…) : +5,2 % en 2007 (+86 000). Elle employait 1,75 million de personnes au 31 décembre 2007.

Salaires. Le rapport du ministère du Budget fournit aussi un comparatif intéressant des salaires (voir l’infographie). En prenant notamment en compte la médiane des rémunérations nettes mensuelles (primes éventuelles comprises) : la moitié des salariés ont perçu davantage, et l’autre moitié un salaire inférieur. On constate que le salaire médian dans la fonction publique d’État est supérieur de 12 % à celui de l’hôpital, d’un tiers par rapport à celui de la territoriale, et de près de 30 % par rapport au privé.

http://tr.im/t7zA

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L’état central a mis environ 35 ans à comprendre que l’augmentation ininterrompue du nombre de fonctionnaires improductifs finirait par détruire le pays.
En 2007, cette fuite en avant suicidaire est enfin stoppée. Serions-nous donc enfin sauvés ?
Que nenni, c’est désormais au tour des baronnies locales de prendre le relais.
Un conseil régional/général digne de ce nom et de son rang ne peut qu’être doté des plus beaux hôtels, et il importe de bien les remplir, de s’entourer d’une cour dont la taille soulignera l’importance des chefs. Et chaque sous-chef fera de même.
(relire : Théorie de la classe de loisir de Veblen).
On voit bien également l’effet trou noir à l’oeuvre.
Chaque particule productive aspirée par le trou noir de l’administration improductive augmente la masse de celle-ci. Sa masse étant augmentée, sa force d’attraction est encore augmentée.
Sous le fardeau du harcèlement administratif (il faut bien que les bureaucrates prouvent qu’ils font quelque chose) et de l’impôt, les individus productifs baissent les bras et à leur tour vont se mettre à l’abri dans les forteresses (achetées à crédit) des conseils régionaux et consorts.
(Visiter ces bâtiments est proprement hallucinant. Les pots et réjouissances quotidiennes y donnent un parfum de moyen-âge. Seuls les costumes manquent pour s’y croire tout à fait. Les principaux outputs de ces organismes consistent en de luxueuses plaquettes en papier glacé et autres pancartes détaillants toutes les réalisations que s’attribuent (souvent indûment) ces organismes. Dans mon département, une part énorme est engloutie dans les déficits permanents des stations de skis. Chaque engloutissement est bien sûr le dernier. Panem et circenses.).
Tout cela ne peut malheureusement pas durer. L’impôt ne suffit même pas à financer ce gaspillage démentiel, il faut s’endetter, s’endetter, s’endetter pour payer toutes ces cours.
Mais la dette n’est pas une mer où l’on peut puiser éternellement … et nos trous noirs locaux n’auront certainement pas 35 ans pour s’en rendre compte.
Le rapport Balladur préconise la suppression de certains niveaux administratifs (dont les superpositions donnent le tournis).
A la vitesse où la France se réforme, je parie que le ménage se fera par implosion directe (lorsque certains conseils régionaux/généraux commenceront à payer leurs pupilles en pataçons), avant même que les réformes aient eu le temps d’être appliquées.

Le modèle français

Dimanche, juillet 19th, 2009

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Le paradis des paradis

Dimanche, juillet 19th, 2009

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«L’Archipel du Goulag » d’Alexandre Soljenitsyne est aujourd’hui considéré comme l’un des livres les plus importants du XXe siècle. Publiée à des millions d’exemplaires, cette oeuvre restera un monument impérissable à la mémoire des dizaines de millions de victimes du communisme en URSS. Mais, ce livre a aussi été une extraordinaire aventure humaine. Comment ce manuscrit écrit dans le plus grand secret à l’époque des frontières hermétiques et du KGB tout puissant est-il parvenu jusqu’à l’ouest ? C’est le récit de cette aventure que raconte Alexandre Soljenitsyne au fil d’un témoignage qui est aussi son ultime entretien filmé.

DIFFUSIONS
LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE SAMEDI 18 JUILLET 2009 DE 22H00 À 23H00 (60′)
==> ET JOURS SUIVANTS
Dimanche 19 juillet 2009 : LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE 18h00
Lundi 20 juillet 2009    : LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE 10h30
Vendredi 24 juillet 2009 : LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE 16h30
Samedi 25 juillet 2009   : LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE 14h00
Dimanche 26 juillet 2009 : LA CHAÎNE PARLEMENTAIRE 09h00

http://television.telerama.fr/tele/emission.php?id=13649483
http://www.ecrans.fr/L-armee-secrete-de-l-Archipel-du,5531.html

http://tr.im/t0nr
«D’une main de fer, nous conduirons l’humanité vers le bonheur.»
C’est une pancarte, un slogan gravé sur une planche qui trônait
dans le camp des Solovetsky …

… merci de nous laisser chercher tous seuls !

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Je fais un peu de pub pour cette émission, car elle traite du thème de la résistance.
Résistance “passive” (ou manque de soutien/enthousiasme) d’un grand nombre.
Résistance “active” d’un très petit nombre. A la louche, disons 10000 personnes/200 millions soit environ 0.005%.
Mais finalement, cette proportion microbienne finit par avoir un effet macroscopique sur la société toute entière.
Statistiquement, les éléments les plus sous-numéraires, les plus extrémaux des queues de distributions, ont fini par avoir un effet majeur.
(PS : environ 10% de la population soviétique aurait “bénéficié” du système concentrationnaire à un moment ou à un autre du temps d’A. Soljenitsyne.)

Il était important que Soljenitsyne résiste à son époque.
Face à l’emballement tumoral et l’irresponsabilité de nos propres systèmes étatiques aujourd’hui, il est également important qu’une résistance se développe.
Il n’y a pas de comparaisons avec la résistance illustrée par A. Soljenitsyne (qui se payait par la mort)
mais ce n’est pas car elle est “facile” que la résistance est moins nécessaire.
Les appareils d’états des pays occidentaux entrainent non seulement leurs peuples vers une crise majeure, (mais après tout, ces derniers ne l’auront pas volé), mais ils hypothèquent l’avenir de nos enfants et petits-enfants. C’est pour cela, et contre ce destin qu’il faut se battre.

[NB : ... aucun officiel français à l'enterrement de Soljenitsyne en 2008.
Je ne pense pas que cette absence ait été délibérée ... mais ça n'en est que plus affreusement cruellement révélateur.]

Comptabilité

Samedi, juillet 18th, 2009

camember02

La comptabilité ou “logique comptable” me semble quelque chose de tout sauf neutre et/ou objectif.
Il n’y a pas une façon pertinente unique de :
- faire une estimation quantitative d’un phénomène,
- ventiler le chiffre global afférent,
, mais bien plusieurs (pleins ?).
Le critère retenu pour l’estimation quantitative, la ventilation choisie, l’intitulé des lignes/colonnes de sous-chiffres, découle directement d’un système de valeurs, d’une grille de lecture du monde.
Une présentation comptable adroite du travail du sapeur Camember peut rendre son activité absurde tout à fait présentable (et je crois que c’est très largement le cas).
Pour une grille de lecture / paradigme alternatif, voir eg le billet précédent.

PS : Ceci n’est pas une critique gratuite des systèmes de comptabilité en vigueur. C’est en effet déjà très bien de pouvoir, au moins aux niveaux nationaux, disposer d’un référentiel de comptabilité commun, puisque cela facilite les comparaisons entre entreprises (enfin au moins entre celles qui emploient honnêtement le système. On a hélas vu que l’imagination et les “hors-bilans” permettent aux malfaisants de faire à peu près n’importe quoi).

"Critical Path" – Richard Buckminster Fuller

Samedi, juillet 18th, 2009

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Dans le DVD “Wall-Street” partie bonus, un commentaire du réalisateur Oliver Stone mentionne le bouquin “Critical Path” de Richard Buckminster Fuller. “Critical Path” est cité comme étant une bonne référence sur l’histoire de la finance, et de la finance américaine des années 1980 en particulier : LAWCAP ou “Lawyer Capitalism” selon l’expression de Fuller.
[A ce stade, petite digression pour remarquer, que  R.B. Fuller est une personnalité éminente du 20° siècle (certains l'ont appelé Léonard de Vinci du 20° siècle), que la France compte des milliers d'universitaires et autres érudits d'états ainsi que des milliers de maison d'édition, ... mais que "Critical Path" n'est pas traduit en Français.]

Intéressé par la personnalité de R.B. Fuller, j’ai glané quelques éléments d’informations sur internet et je me permets de compiler ici, un peu en vrac, ceux qui ont particulièrement résonné :

En 1927, j’ai renoncé au diktat de la société selon lequel, pour survivre, l’homme doit gagner sa vie. J’y ai substitué mon concept de responsabilité de l’individu dans l’Univers. J’ai cherché à accomplir des tâches que personne n’abordait, qui seraient concrètement avantageuses pour la société et rendraient la vie plus facile. J’ai discipliné mes facultés, développé mes connaissances. Je recommande d’étudier la synergie, la théorie des systèmes généraux, celle des jeux de van Neumann, la chimie, la physique, la topologie, la géométrie dans l’espace, la cybernétique, la biologie, les sciences de l’énergie, la géographie politique, l’ergonomie et la technique de production.

L’humanité statique tend à devenir mondiale. L’appartenance statique à un milieu tombera progressivement en désuétude.

Le créateur doit modifier le milieu, et non l’homme – au contraire des tentatives de le réformer ou de le contraindre par une action politique, la loi ou des règlements. On peut modifier le milieu négativement, en faisant décroître le degré de liberté de l’humanité par des prisons, des pièges, des camisoles de force. Mais on doit plutôt agir positivement, en inventant de meilleures chaussures pour les pieds de l’homme. Il faut avoir l’intention de permettre à ses facultés, à ses capacités de se réaliser en coordination inconsciente avec son processus organique. Il faut modifier le milieu pour dé-frustrer l’homme, que sa frustration soit née de l’inadaptation à son milieu physique ou aux réflexes des autres hommes, suscités par leur propre inadaptation.

La spécialisation a été inventée par des pirates qui, craignant que les plus brillants ne chassent les grands de ce monde, préféraient les diviser. En gardant tous les individus remarquables compartimentés dans leur spécialisation, les grands pirates se réservaient l’intégration des richesses produites par les spécialistes. Ce sont des pirates : ils sont maîtres du commerce mondial.

http://www.radio-canada.ca/Par4/Maitres/Visionnaires/fuller.html

Le compte des revenus en énergies cosmiques de l’Humanité consiste essentiellement de la gravité et des étoiles (99% solaire) distribuées sous forme de dividendes cosmiques d’hydro énergie, de force des marées et des vagues, d’énergie éolienne, d’alcools produits par les végétaux, de méthane, du volcanisme et ainsi de suite. Le taux actuel de consommation n’est égal qu’à un quatre millionième de un pourcent du taux de revenu énergétique.

Les gouvernements assoiffés de taxes et les entreprises assoiffées de profits, pour le moment, éprouvent une insurmontable difficulté de ne pouvoir installer des compteurs entre l’Humanité et ce revenu en énergies cosmiques, et ainsi ne font rien de réaliste pour aider l’Humanité à profiter de ce capital énergétique [...].»

R. Buckminster Fuller
Critical Path. St-Martins Press. 1981.
en traduction libre

… au États-Unis seulement, dans les années 80, selon lui, 24 heures sur 24, jour après jour, année après année, une moyenne de 2 millions d’automobilistes sont immobilisés sur des feux rouges, totalisant une énergie qui serait équivalente à 200 millions de chevaux qui sautent et sautent sans aller nulle part ! Voila une belle image !

http://universzeroun.wordpress.com/2006/05/21/tour-solaire-750/

Autres liens :

http://www.repere.tv/?p=398

L'intérêt du vide

Samedi, juillet 18th, 2009

hh02

Dans ma boite aux lettres aujourd’hui, avec mes remerciements au passeur :

http://www.recombinantrecords.net/docs/2009-05-Amusing-Ourselves-to-Death.html
(Il s’agit d’une comparaison Huxley/Orwell en une dizaine de dessins très pertinents. Je recommande d’aller les voir).

La Californie

Vendredi, juillet 3rd, 2009

La Californie
Julien Clerc

La Californie
La Californie
La Californie
La Californie

La Californie
Se dor’ près de la mer
Et ne connaît pas l’été de la mer
La Californie
Est une frontière
Entre mer et terre
Le désert et la vie

La Californie
La Californie
La Californie
La Californie

Les palétuviers dorment sous le vent
La cannelle fauve embaume ton temps
La Californie est une frontière
Entre mer et terre
Le désert et la vie

La Californie
La Californie
La Californie
La Californie Près des orangers
C’est là que t’attend
Au fond de tes rêves
Ton prince charmant

La Californie
La Californie
La Californie
La Californie

Mais la Californie
Est si près d’ici
Qu’en fermant les yeux
Tu pourrais la voir
Du fond de ton lit

La Californie
La Californie
La Californie
La Californie

Je ne suis pas sûr que l’impact intra-Californie des dernières nouvelles (émissions IOU, rétrogadation notation vers BBB, etc) soit au final très élevé.
Par contre, je parie que ça va modifier la façon dont les acheteurs d’obligations d’état vont regarder les états.
Des défauts jamais franchement remarqués avant, genoux cagneux, arqués, etc, risquent de devenir plus apparents.
… et c’est effectivement peut-être pas la Californie qui sera le plus victime d’un regard neuf.
C’est un symbole qui est touché. Un symbole qui représente quelque chose pour l’imaginaire collectif. Le coup ne se borne pas a écorner juste l’état Californie.
Symboles, réputations, confiance … tout ça est lié.
… Grosses conséquences potentielles.

Très Grand Emprunt

Samedi, juin 27th, 2009

niagara-falls1

que fait un poivrot quand on lui refuse crédit au bar ? il va au bar d’à coté.
Ma lecture de cette news c’est que des tensions et des soucis sont anticipés sur le marché des OATs.
Il y a déjà eu des soucis en début d’année : eg : http://khi.fr/rdlf-v1/2009/03/25/emettre-des-obligations/
Avec ce qui s’annonce, ces soucis ne sont surement pas les derniers. (… et il y a d’autres poivrots au bar).

La France est un seau percé. Percé de multiples trous.
Vous ne savez pas comment faire pour éviter au seau de se vider ?
… C’est pourtant simple, il suffit d’y verser l’eau … plus vite qu’elle ne sort,
à Très Grande Vitesse … grâce à un Très Grand Emprunt.

Inutile de se demander d’où vient et où va cette eau. Inutile de se préoccuper de trous ou de rustines. Mais bien garder la tête dans le guidon et ne surtout pas s’arrêter de pomper.

Il ne faut pas espérer de l’entité qui vit d’un flux qu’elle cherche un jour à ralentir ce flux.
Qu’il soit piloté à droite ou à gauche n’y changera plus rien, l’appareil d’état est de facto principalement devenu un trou noir. La seule chose qui change est le rythme auquel il engloutit son environnement : toujours plus vite.

Social à tous les étages

Lundi, juin 22nd, 2009

Notre système actuel (mais c’est pas propre à la France) est un système qui finance énormément de superflu.
Et le superflu tue désormais le nécessaire.
Pourquoi ?
Principalement parce que les tenants du superflu sont plus nombreux, plus professionnels et médiatiquement beaucoup plus actifs que les vrais nécessiteux. Et qu’en plus les 1° se cachent systématiquement derrière les seconds pour légitimer leurs revendications.
Les vrais défenseurs des vrais nécessiteux devraient être les premiers à demander la diminution du périmètre d’intervention du social afin justement de permettre ciblage et approfondissement sur les cas les plus douloureux.
C’est évidemment exactement le contraire que ne cessent de réclamer tous ceux qui sont devenus des allocataires professionnels de l’éparpillement du système.
Eparpillement funeste pour les cas peu nombreux, ponctuels et réellement graves (ces cas qui ont légitimement justifié la création du système de protection), mais éparpillement bénéfique pour les nombreux exploiteurs du système ainsi dévoyé.
Exploiteurs qui ne cessent évidemment, derrière une épaisse couche de bien-pensance, de faire l’apologie de ce sytème dévoyé, vu qu’il tourne désormais surtout à leur plein et égoïste profit.
Le seul hic est que ce système n’est in fine pas profitable au pays, c’est même exactement le contraire. De facto il ne fait qu’encourager la prolifération et multiplication de parasites, … au point que leur nombre fini par tuer le système
(ce qui est bel et bien en train de se passer, n’en doutez pas).
Alors oui, les honnêtes tenants d’un honnête système de protection sociale ont de quoi s’inquiéter (bien qu’il soit sans doute trop tard). Les autres, les véritables sapeurs et fossoyeurs du système, … ils continuent … comme depuis 30 ans, de brailler : “Toujours plus, toujours plus, toujours plus”.

Irresponziables

Jeudi, juin 18th, 2009

ponzi05

subprime = méchant déficit capitaliste
sécu     = gentil déficit social

A leur racine ces 2 déficits ont la même cause, la même “bonne intention” (celles dont l’enfer est pavé) :
du social : du social-logement, et du social-soin,
… du social qu’on ne peut pas ou qu’on ne veut pas payer.

se payer des choses qu’on ne peut pas ou qu’on ne veut pas payer,
avec du déficit = avec de la dette pour les descendants,
c’est se conduire en génération indigne et irresponsable.
(Irresponziable pour être plus précis).

Californie, petits joueurs !

Mercredi, juin 17th, 2009

OREAL1

Californie :
“… l’ex plus riche état des Etats-Unis, très endetté, est parti pour afficher un déficit public de plus de 25 milliards de dollars en 2010.”

France :
“La (seule, NDLR) Sécurité sociale accusera en 2009 un déficit de 20,1 milliards d’euros”

Sécurité Sociale :
Parce que ma sécurité sociale le vaut bien,
et vaut bien l’insécurité sociale de mes descendants.

… don’t cry for me Argentina.

Financer la bien-pensance

Samedi, juin 6th, 2009

Libération propose une taxe sur les fournisseurs d’accès à Internet pour financer la presse”

Ben voyons !
Il n’y a plus assez d’acheteurs pour la bien-pensance gauchiste, alors faisons la financer par l’impôt (ce qu’on fait déjà plus que copieusement soit dit en passant).
[On n'ose pas suggérer à Libération d'apprendre à chercher des infos et construire des articles argumentés qui pourraient alors intéresser des acheteurs. ... Du moment qu'une taxe pourrait régler l'addition, pourquoi chercher autre chose.]

Moderne moyen-âge

Mardi, mai 26th, 2009

castle

L’une des caractéristiques du moyen-âge est le pouvoir monopolistique sur un territoire géographique (impôts divers sur les locaux, droits de passage, embrigadement, etc) via l’emploi de la force sur ce territoire. Pas d’élections, pas de débat démocratique. Se soumettre ou partir, voilà finalement le seul choix.
Cet exercice de la force brutale sur un territoire a disparu aujourd’hui.
En France nous avons le privilège de voir se réexercer cette force brutale non plus sur des territoires, mais sur des services publics (enfin soit disants tels).
Voulez-vous emprunter un train ? tous les 3 mois il vous faudra cracher au bassinet d’une augmentation de salaire ou d’effectifs. Renâclez-vous ? au nom du droit de grève on vous empêchera d’utiliser le prétendu service public.
Il est aussi normal et légitime que vous puissiez dormir sur un quai de gare avec vos enfants, qu’il est normal et légitime que le gréviste ait le droit de faire grève et même d’imposer l’arrêt de travail aux non grévistes.
Voulez-vous de l’électricité ? Même musique.
Voulez-vous du gaz ? Même musique.
Voulez-vous que vos enfants profitent de l’université ? Même musique.
Voulez-vous prendre le bus à Marseille ? Même musique.
Voulez-vous prendre le tramway à Grenoble ? Même musique.
etc, etc.
Tous ces services publics sont désormais devenus de facto des fiefs de bandes organisées à partir desquels la population est régulièrement rançonnée.
Et comme au moyen-âge, ce sont les serfs qui payent les pierres des châteaux d’où partent les mises à sac.
Comme au moyen-âge, les chefs de bande n’hésitent pas à venir sur la place centrale du village, aujourd’hui le journal de 20h00, pour proférer leurs exigences à la population.
Vous rêviez d’une machine à remonter le temps ? Les syndicats l’ont construite pour vous !

La constitution d’oligopoles industriels et l’asymétrie qui en résulte entre con-sommateurs et vendeurs est une autre forme de retour au moyen-âge. J’essaierai d’aborder ce sujet prochainement.

La question est évidemment : jusqu’où peuvent aller toutes ces asymétries ?
A mon avis, très loin. Nous sommes loin d’avoir tout vu et la résistance frontale est probablement vaine.

Création monétaire

Lundi, mai 25th, 2009

billets04Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi.
Maurice Allais, La Crise mondiale aujourd’hui
Maurice Allais (Français, prix Nobel d’économie 1988)
http://allais.maurice.free.fr/

Croissance négative

Vendredi, mai 15th, 2009

Je ne regarde pas assez la télé. Ce midi, benoitement, je l’ai allumée et j’ai entendu avec mes oreilles à moi le gars parler de croissance négative.
Je l’avais déjà lu, mais ça m’avait modérement frappé.
Mais là, de l’entendre, de voir le gars dire ça comme si c’était naturel, savoir que ça peut être servi comme ça à des millions de “gens” … ça m’a fait un choc.
J’ai l’impression d’être juste un peu avant le défilé du “roi est nu”.
On peut donc (encore ?) dire que “les habits sont transparents” sans avoir l’air d’un complet débile.
Ca en dit long sur la manière dont la population est perçue par les gouvernants (sans doute hélas à juste titre).
“Papy, c’est le curé, il est venu te dire bonjour et de dire quelques mots. Il dit que ta fièvre c’est parce que tu pètes le feu. Tu ne dois surtout pas t’en faire, demain ça ira mieux.”

croissance négative” c’est vraiment le degré zéro.
C’est la pauvreté, que dis-je la misère, de l’astuce qui laisse pantois.
Si encore le présentateur disait ça avec un sourire en coin, un brin narquois. Non, non, aussi sérieux que pour annoncer que 2+2=4. … et ça doit donc suffire à berner la population.
à quel point nous sommes rendus !
Je suis trop sensible aujourd’hui, mais je ressens ça comme la fin de l’illusion d’un monde éduqué/instruit/civilisé.
On est vraiment dans la matrice.
Il n’y a quasiment plus que des pucerons exploités par des fourmis.

PS: Dieu merci, ça n’empêche pas de perdre le nord, préavis de grève SNCF pour bientôt, pas de quartier tant qu’il restera une petite cuillère dans le buffet.

Mimétisme, artifices, leurres et ruses

Vendredi, mai 15th, 2009

poisson_pierre
Mimétisme, artifices, leurres, ruses, tromperies, camouflage, déguisement, supercherie, appats, tout cela est inhérent au monde biologique.
Toute créature biologique doit en effet manger … et éviter d’être mangée.
Et dans les 2 cas, il est intéressant d’atteindre l’objectif avec une dépense énergétique minimale.
Ces 2 objectifs peuvent bien sûr aussi être atteints en faisant appel à la force brute (mais pas toujours), mais un peu d’astuce permet d’économiser bien des efforts … et donc de durer.
Ainsi, s’il s’annonce de trop loin, le lion ne pourra pas rattraper l’antilope convoitée; par contre à l’affut et/ou avec un peu de ruse, l’affaire devient nettement plus jouable.
Inversement, pour échapper à ses prédateurs, la grenouille pourrait passer son temps terrée, ou développer ses compétences en vitesse de fuite; mais camouflage et mimétisme sont une autre solution, bien plus économique.

Ces stratégies sont actives en permanence et partout dans le monde animal. Chaque chasseur, chaque pêcheur le sait bien.
Il en va exactement de même dans notre monde. Mimétisme, artifices, leurres, ruses, tromperies, camouflage, déguisement, tout cela est notre pain quotidien, toute l’année, 7j/7 et 24h/24. Bien sûr tout cela est recouvert d’un vernis de “civilisation”, de costumes, cravates, poignées de main, sourires, cérémonial, papier à en-tête, promesses, cadeaux, etc … mais la fonction est fondamentalement la même, permettre aux plus rusés de manger au détriment des moins rusés, tout en minimisant l’énergie à fournir.
Le “cadre légal” dans lequel nous évoluons n’est qu’une protection illusoire pour les naïfs. Il protège peut-être contre certains dangers très directs, mais à force de complexité il est de facto devenu un allié objectif des plus malins. Dans notre société humaine, cette complexité permet désormais l’industrialisation du processus de plumaison.
La façon dont le secteur bancaire se gave et se goberge ainsi au détriment du reste de la société est l’exemple même d’une magnifique et incroyablement efficiente machine à plumer.
Les millions de retraités américains qui voient simultanément, leurs impôts (et les dettes des générations suivantes) engloutis par les banques et leurs retraites (capitalisées) laminées par les mouvements boursiers …  et qui doivent désormais se remettre au travail, n’auront même plus le temps d’y méditer.

Les élus et la dette

Mercredi, mai 13th, 2009

Un élu c’est (et c’était) jamais qu’un citoyen.
Les élus, ils sont fabriqués avec et dans le terreau des citoyens.
Quand on voit comment un simple citoyen se métamorphose souvent juste après avoir été élu simple conseiller municipal (souvent sans avoir absolument rien fait).
Ou même parce qu’il devient délégué d’une association de 3 personnes.
Dr Jekyll et Mr Hyde c’est rien à coté.

Le statut d’élu confère largement une sorte d’impunité/irresponsabilité.
Un  truc que j’osais pas faire avec mon costard de simple citoyen, j’enfile mon costume d’élu, et hop, miracle, je peux le faire.
Je me rappelle avoir entendu ces mots publics d’une conseillère municipale : “on est élus, on peut faire ce qu’on veut !”. (et on ne s’en prive d’ailleurs pas !). Ca pourrait être anecdotique, mais j’ai peur que ça ne le soit pas.

1 euro de son budget de citoyen, ça mérite réflexion;
10.000 euros du budget collectif, ce n’est plus rien, ça ne mérite même pas d’y penser.
Il n’y a plus qu’un verbe qui s’y applique : “dépenser”.
Allouer/budgétiser/deviser/remplacer/annuler/optimiser = inapplicables.

En plus, pour que le machin fonctionne, faut surtout pas s’arrêter.
Une pause, et crac c’est désamorcé.
Alors on dépense, même les années où c’est pas nécessaire.

C’est désormais culturel.
Un mot qui a acquis un statut quasi magique depuis 25 ans (au moins), c’est le mot “subvention”.
Un problème quelconque et crac, le mot magique “subvention” va pouvoir prouver sa puissance.
“Force de la Subventyon”, Alakazam, nous invoquons ta puissance.
La seule évolution notable, c’est l’élargissement du rayon de crédit, désormais il faut dire “subvention européenne”. C’est plus fort.

Dans le moindre patelin de 200 habitants, une séance de conseil municipal, c’est délibération/subvention, délibération/subvention, délibération/subvention …
On a l’impression de pomper de l’eau dans une nappe phréatique infinie.
(De la bonne eau qui sert le plus souvent à arroser du sable).

… mais le temps des bulles d’air dans la pompe n’est sans doute plus loin.

Le problème de la dette, c’est loin d’être juste un problème d’élu. C’est le problème de plusieurs générations qui ont vécu dans un système de Ponzi pas encore craqué, et qui pensent désormais que l’argent est aussi disponible que l’air et qu’en plus il est la solution de tout.

Le rallye boursier actuel

Mercredi, mai 13th, 2009

J’ai mauvais esprit, mais on dirait presque un golden hello à Obama de la part des banques.
“Tu nous a gavé de fric c’est vrai, mais on n’est pas chiens, pour montrer notre reconnaissance et saluer ton arrivée on t’offre 30% de hausse d’un bloc”, un rallye à graver sur les tablettes.

… en plus si ça peut aussi aider à bien saisir la contraposée, ce n’est que mieux.

Je n’ai rien contre l’injection de fric, mais si on ne change pas les sommets des organigrammes en même temps, ça va non seulement servir à rien, mais on va reculer pour mieux sauter.

On dirait l’injection d’un accélérateur de croissance dans une tumeur.

La crise au ralenti

Mercredi, mai 13th, 2009

chdlv05

L’analogie qui me vient à l’esprit est celle d’un choc en voiture avec les airbags qui déclenchent, la ceinture de sécurité qui se tend, etc,
mon sentiment est qu’on est dans cette phase.
Mais, ce n’est pas parce qu’on ne se mange pas instantanément le tableau de bord dans la figure, grâce justement à des amortisseurs divers et manoeuvres dilatoires, qu’on va y couper.
Mais tant qu’on aura encore toutes nos dents, on va se dire “ben finalement, c’est pas trop grave cette crise”.
En plus les manoeuvres dilatoires actuelles sont overshootées et mal ciblées.
Pour éviter d’écraser le chat on va faucher tout l’arrêt de bus.
Mais, on aura réussi à différer le choc de quelques secondes.
Qu’est ce qu’on ne ferait pas pour ne pas se réveiller !

Pour les vrais investisseurs

Mercredi, avril 29th, 2009

arbres01

… et non contente d’être une belle histoire, elle est bien écrite.

Nostalgiques de la RDA, à vos postes

Lundi, avril 27th, 2009

murdeberlin

à ceux qui oublient que le socialisme ne se finit pas en chansons

http://www.programme-tv.net/divertissement/r704-le-tunnel/#

“Résumé :
Au matin du 13 août 1961, les Berlinois se réveillent incrédules devant le spectacle de leur ville scindée en deux par un invraisemblable enchevêtrement de barbelés. Au fil des jours, et tandis qu’un véritable mur remplace au fur et à mesure les barrières de fortune, il faut bien se rendre à l’évidence : les quartiers allemands sous autorité soviétique ont fait sécession. Les plus audacieux des Berlinois ont bravé les fusils de la police et de l’armée en sautant par-dessus la muraille de fortune, mais le 24 août, un fugitif est abattu sans autre forme de procès. Harry Melchior, un champion de natation, faisait partie de la première vague de fuyards. Il souhaite maintenant faire passer sa soeur de l’autre côté du Mur…”

Crise bancaire

Mercredi, avril 22nd, 2009

Lu sur lemonde.fr :
“… Les solutions existent pourtant, selon le FMI. Liquidités suffisamment abondantes, recapitalisation des institutions viables, dépôt de bilan des établissements trop malades, bad bank et nationalisation s’offrent aux gouvernements et, souligne un haut cadre du Fonds, “nous sommes “agnostiques” en la matière !”.

des agnostiques qui omettent juste une solution : mettre fin au monopole des banques.

… amusant hein cet oubli.

Crise systémique, dettes, monnaies

Mercredi, avril 22nd, 2009

color-econ-rebld

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=13267

Il y a plusieurs contributions de l’auteur, G. Bonafi, et elles sont émaillées de vues intéressantes, autrement plus lucides que les numéros de claquettes des gouvernements (qui sont tout de même épatants !).
Bon, de là à dater un calendrier précis du futur, … mais je ne vois pas non plus comment le fonctionnement actuel peut perdurer ?
C’est pas parce qu’il est étendu à des millions de gens qu’un fonctionnement non-pérenne peut devenir pérenne. A un moment donné, la simple physique reprend ses droits.
La foi soulève des montagnes, c’est vrai.
La foi c’est important, c’est vrai.
Mais la foi que emprunter dans l’avenir pourrait perpétuellement nourrir le présent … non, je n’y crois pas.
On fait durer les échéances plus longtemps, on emprunte plus, on essaie de berner les créanciers, ok, ok, … mais tout ça, c’est du cinéma de camés, ça va forcément finir dans le mur, même si on a du mal a y croire.
L’explosion ne m’épatera pas du tout, ce qui m’épate, par contre, jour après jour, c’est que ça ne saute pas. Chapeau bas aux illusionnistes !!
… et pendant ce temps, pendant que le navire coule … c’est tristement anecdotique, mais ils continueront à dépenser la dette publique (on ne peut plus dire l’argent public, il n’y en a plus) tant qu’ils trouveront des prêteurs à qui gager leurs descendants :  http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/mission-vacances-en-californie-99167
Pire qu’un poivrot qui picole tant qu’il reste une petite cuillère à fourguer, au moins lui n’endette pas ses enfants.
Esclavage pour leurs descendants ou faillite, j’en suis à espérer la faillite, au plus tôt, comme une délivrance.
Ce sera douloureux, mais au moins ce sera l’arrêt de l’endettement.

US: faillite du n° 2 des centres commerciaux

Vendredi, avril 17th, 2009

beautediable

… “Les problèmes (du groupe) sont essentiellement dues à des acquisitions reposant trop sur l’endettement ces cinq dernières années”, expliquait alors l’analyste David Fick.
… La dette du promoteur s’élève à 27 milliards de dollars, alors que les actifs mentionnés par General Growth dans sa demande de dépôt de bilan couvrent seulement 24 milliards de dollars, a rapporté le Wall Street Journal.
… General Growth, dont le chiffre d’affaires était ressorti à 3,4 milliards de dollars l’an passé, …
Source AFP.

Je cite cette news, car elle semble l’archétype de la “croissance” des dernières années.
“acquisitions reposant trop sur l’endettement” = concurrents mangés grâce à de l’endettement.
La croissance repose largement non pas sur la captation directe de clientèle via la qualité de l’offre, mais sur la captation (amicale ou pas) des concurrents grâce à l’endettement.
Quelles sont les compétences mises en jeu dans cette course au monopole et aux capitaux ?
le service au clients finaux, ou le networking/entregent auprès des banques ?

A la fin de la course, on se retrouve avec un bon gros monopole (son nom importe assez peu) sur son secteur … qui ne cherchera évidemment pas à abuser de cette position.
Et tout ça largement construit :
1/ grâce à de l’endettement (ie des perspectives de remboursements futurs via des profits futurs),
2/ grâce à l’élimination de concurrents éventuellement “sains” avec cet endettement,
mais pas construit sur les profits du business actuel (ou en généreux levier, pour parler comme-il-faut)

Dans les histoires de voyages dans le temps, on met toujours en garde de ne pas tripoter des événements reliés.
L’endettement, c’est finalement rechercher dans le futur de quoi modifier le présent.
Tant que ces voyageurs temporels ne sont pas trop nombreux, ça va. Mais quand tout le monde s’y met (chacun obligé parce que les autres utilisent déjà ce moyen un peu “hors-jeu”), le futur devient chargé de beaucoup d’espérances.
Si ces espérances sont bâties sur une vraie valeur ajoutée, ça va. Mais si ce n’est pas le cas, alors on se retrouve comme Faust dans une des scènes finales de la “beauté du diable” où l’or fabriqué s’avère n’avoir été qu’une illusion construite sur du sable, et l’illusion dissipée … ne reste que le sable.
Donc “THE END” ?
Pas forcément. Si on peut convaincre assez de gens (de gré ou de force) que le sable n’est pas du sable, alors l’illusion peut peut-être reprendre. Comme un rêve seulement un instant interrompu.
Mais … peut-on vivre longtemps endormi ?

Sauvetages et avortements

Mercredi, avril 15th, 2009

L’exemple de Bull :
achats par des organismes en relation plus ou moins directe (et contrainte) avec l’état, ex labos universitaires.
“Vous aurez tant si vous achetez Bull … ou rien”. J’ai vu ça plusieurs fois. Les récipiendaires finaux hurlent, mais l’administration impose. Dans mon labo de maitrise, au-dessus des machines Bull il y avait un poster “Bull c’est …” (Poster qui était de temps en temps courageusement décroché).
Ca fait partie, bien chevillé, de l’ADN de cette boite.
Comme conséquence, dès que la perfusion des “clients/usagers” forcés est retirée, le malade recommence à tousser grave. … et on remet la perfusion.

Sauver une entreprise c’est courageux, c’est beau, en direct au 20H00 … ça se voit.
Mais, en dehors des coûts directs, is it a free lunch ?
Apparemment peut-être, mais combien de jeunes pousses voient leur développement entravé parce qu’un arbre improductif occupe le terrain à coups de subventions, à coup de sauvetages ?
Chaque sauvetage est payé par l’avortement de toutes les jeunes pousses qui auraient pu tenter de se développer.
… mais ces avortements, ça ne se voit pas.

Mais soyons positifs, Bull est une expérience qui nous sera sûrement utile maintenant que c’est le tour de l’automobile.

PS: Il faut évidemment (re)lire Bastiat (dans mes liens) “Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas” … et il faudrait surtout rendre cette lecture obligatoire à nos dirigistes dirigeants de tous poils.

France : la pression fiscale la plus lourde du monde

Samedi, avril 11th, 2009

“La France a la pression fiscale la plus lourde du monde selon le magazine Forbes
2 avr. 2009, SINGAPOUR (AFP) — La France est le pays du monde où la pression fiscale est la plus lourde et le Qatar celui où elle est la plus faible, tandis qu’en Asie, la palme de la lourdeur fiscale revient à la Chine, selon le classement du magazine Forbes Asia, paru jeudi.
Avec 167,9 points, la France est considérée comme le pays ayant le régime fiscal le moins accueillant parmi les 50 pays du monde présents dans l’édition 2009 du classement de la pression fiscale établi chaque année par le magazine Forbes.”

Ceci dit, cela n’est pas une raison pour ralentir le pas. Si il reste encore des entreprises en France … c’est bien qu’il y a encore de la marge de progression.
Quant à toutes celles qui ne sont pas là, il suffit de prétendre qu’on ne peut pas les compter (… même si on subodore une vague corrélation à notre taux de chômage, lui aussi record).

G20

Vendredi, avril 10th, 2009

Sur le fond, il me semble que rien n’est réglé, et en fait rien n’a même été abordé. Mais, pouvait-il en être autrement ? On a confondu effets, moyens et causes dans un joyeux bonneteau. Une explication simple a été jetée en pâture à des populations simples. Des responsables, les méchants paradis fiscaux, de préférence petits, ont été désignés.
Le G20 était une réunion politique d’hommes politiques, ils ont fait leur métier : essayer de rassurer leurs opinions publiques (et accessoirement électeurs).
Le problème central est l’endettement, a-t-il été abordé ? Non, il est resté tabou. Non, nous ne vivons pas au-dessus de nos moyens, non nous n’avons pas pris trop de crédits.
La réunion des drogués du crédit et de leurs dealers s’est achevée sur un heureux tableau de famille. On a donc encore réussi à retarder l’échéance de la mise en demeure. … Au fond, n’est-ce pas ça le résultat principal ?
Qu’est ce qui reste comme objectif à un alcoolique après avoir obtenu son nième verre ? un (n+1)ième.
Une seule personne semble oser la franchise, Mme Merkel. Mais voilà, la franchise n’est pas “tendance” auprès des peuples et en plus elle n’a pas le look. Deux défauts rédhibitoires dans notre monde.
On veut croire ou on fait semblant de croire que les opinions publiques sont satisfaites des “résultats” du G20. De toutes façons cela n’a pas grande importance. Le monde des chefs d’entreprise et décideurs est-t-il dupe ? c’est ce qui compte … et ça m’étonnerait.

Une louche d'optimisme

Jeudi, avril 9th, 2009

sometimes a great notion

Le Clan des irréductibles (“Sometimes a Great Notion” (aka NEVER GIVE AN INCH))
cc wikipedia : “Une famille de bûcherons de l’Oregon, sous l’impulsion de son chef Henry Stamper (Henry Fonda), entre en conflit avec la population locale en refusant de s’associer à la grève générale de la profession. La tension est à son comble lorsque revient à la maison le fils cadet de la famille, qui fait remonter à la surface de pénibles souvenirs familiaux.”
De et avec Paul Newman + Henry Fonda, Lee Remick.

Ames sensibles s’abstenir, mais sinon grosse leçon de vie.

(NB: au début du film, P. Newman se fait déposer en hélicoptère avec sa tronçonneuse à la cime d’un sapin, ça décoiffe ! La grève est un élément secondaire de l’histoire, mais la scène où Paul Newman découpe le bureau du syndicaliste local à la tronçonneuse est également particulièrement jubilatoire. ).

Nouveaux progrès et vieilles absurdités

Jeudi, avril 9th, 2009

“La connaissance de la loi [de la gravitation] trouve comme seules applications auxquelles je puisse penser la prospection géophysique, la prédiction des marées et aujourd’hui, de façon plus moderne, l’étude des trajectoires des satellites et sondes interplanétaires que nous envoyons là-haut; finalement, et c’est aussi moderne, le calcul des positions des planètes, ce qui est très utile pour les prédictions des horoscopes que les astrologues publient dans les journaux. Etrange monde où nous vivons, qui n’utilise les nouveaux progrès de notre savoir que pour perpétuer des absurdités vieilles de deux mille ans.”

in “La nature de la Physique” (p.30), R. Feynman.

Alerte sanitaire : Administratium/Administrontium

Jeudi, avril 9th, 2009

Alerte sanitaire (à diffuser largement) :
“Malgré sa masse atomique élevée, plusieurs laboratoires ont trouvé de l’administratium dans l’atmosphère. Il tend à se concentrer dans les zones fortement urbanisées et fréquentées, notamment dans les constructions les plus récentes et les mieux entretenues. Les concentrations les plus importantes sont observées dans les édifices publics tels les universités, les mairies, les préfectures, les ministères et les institutions européennes.

Dans la lithosphère, l’administratium est présent dans la bureaucratite, minéral dont on ne connaît aucune forme cristalline et que l’on qualifie donc de super-amorphe. Il semble que la concentration atmosphérique en administratium résulte de la sublimation de la bureaucratite. Ce minéral peut toutefois se liquéfier partiellement, générant une poix capable de ralentir de nombreux éléments. Fortement endothermiques, les réactions sont capables de geler toutes les évolutions en cours. Certains scientifiques prétendent que la bureaucratite poisseuse peut même inverser le sens des réactions et le cours du temps. Il est avéré que les personnes mises en contact avec la bureaucratite n’en sont jamais sorties indemnes. …”

suite à :

Administratium : http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/Administratium

Administrontium : http://ebeltz.net/resume/jir.html

Some taxes quotes

Mercredi, avril 8th, 2009

[Source : CompletelyFreeSoftware.com (and thanks to the passing on author)]

In my many years I have come to a conclusion that one useless man is a shame, two is a law firm and three or more is a congress. John Adams

I contend that for a nation to try to tax itself into prosperity is like a man standing in a bucket and trying to lift himself up by the handle. Winston Churchill

A government which robs Peter to pay Paul can always depend on the support of Paul. George Bernard Shaw

Foreign aid might be defined as a transfer of money from poor people in rich countries to rich people in poor countries. Douglas Casey, Classmate of Bill Clinton at Georgetown University

Government is the great fiction, through which everybody endeavors to live at the expense of everybody else.
Frederic Bastiat, French Economist (1801-1850)

Government’s view of the economy could be summed up in a few short phrases: If it moves, tax it. If it keeps moving, regulate it. And if it stops moving, subsidize it. Ronald Reagan (1986)

If you think health care is expensive now, wait until you see what it costs when it’s free! P.J. O’Rourke

In general, the art of government consists of taking as much money as possible from one party of the citizens to give to the other. Voltaire (1764)

Just because you do not take an interest in politics doesn’t mean politics won’t take an interest in you! Pericles (430 B.C.)

The government is like a baby’s alimentary canal, with a happy appetite at one end and no responsibility at the other. Ronald Reagan

The inherent vice of capitalism is the unequal sharing of the blessings. The inherent blessing of socialism is the equal sharing of misery. Winston Churchill

The only difference between a tax man and a taxidermist is that the taxidermist leaves the skin. Mark Twain

Un défaut majeur du capitalisme …

Mardi, avril 7th, 2009

… c’est que les crises ne sont pas assez fréquentes.

Comment bien s’habituer et bien s’organiser en effet avec trop peu d’entrainement !

A l’opposé, le socialisme offre à la fois une misère, permanente dans le temps, et impactant à peu près tout le monde (sauf la nomenklatura, et encore). Les heureux bénéficiaires sont donc non seulement entrainés, mais du fait de sa permanence, la crise elle-même disparait, dans le sens où elle n’a plus de caractère contrasté/aigu relativement au contexte.
Encore un avantage du socialisme.

Chères subventions

Lundi, avril 6th, 2009

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Thomas Jefferson

Dimanche, avril 5th, 2009

When we get piled upon one another in large cities, as in Europe, we shall become as corrupt as Europe

The democracy will cease to exist when you take away from those who are willing to work and give to those who would not.

It is incumbent on every generation to pay its own debts as it goes. A principle which if acted on would save one-half the wars of the world.

I predict future happiness for Americans if they can prevent the government from wasting the labors of the people under the pretense of taking care of them..

The strongest reason for the people to retain the right to keep and bear arms is, as a last resort, to protect themselves against tyranny in government.

Thomas Jefferson

(With thanks to the passing on author)

"émettre des obligations"

Mercredi, mars 25th, 2009

… c’est quand même autrement mieux tourné que
“endetter ses enfants et petits-enfants”,
ou “parasitisme transgénérationnel”.

Ces derniers temps, elles ont plus de mal à trouver preneurs que d’habitude.

25/3/2009 : Agence France-Presse Washington :
Une émission obligataire de routine du Trésor américain a rencontré mercredi un succès mitigé, un signe qui a inquiété les marchés alors que la Réserve fédérale des États-Unis s’est lancée dans une politique coûteuse d’achats d’obligations d’État.

25/3/2009 : Agence France-Presse :
Le gouvernement britannique a échoué à placer totalement un emprunt sur le marché obligataire, pour la première fois depuis des années, un événement embarrassant et potentiellement inquiétant alors que la dette publique du Royaume-Uni est en train d’exploser.

aussi : http://www.lesechos.fr/info/inter/300321416.htm

inutile de préciser que nous ne sommes guère mieux lotis.
Saurons nous nous arrêter de nous-mêmes ?
Un jour nos prêteurs débrancheront bien la perfusion (même s’ils n’ont pas plus envie que nous)
… ce jour là sera dur.

La grève, prière pour la pluie

Samedi, mars 21st, 2009

laprocession_simon(La procession, Lucien Simon, 1900)

La grève,
… agitation, irresponsabilité, facilité, infantilisme,
… mais surtout beaucoup beaucoup beaucoup de bonne conscience.
La gâterie favorite de l’époque avec la matière (et sans doute son pendant).

alors pardon de mon irritation et peu de considération pour les bien-bêlants qui manifestent.
Mais tant mieux pour le coté catharsis (qui est de toutes façons le summum de l’action dont les eunuques sont capables).

PS: J’ai testé la grève l’an dernier contre mes tomates qui poussaient mal … ça n’a pas très bien marché, au final, j’ai pu en sauver 2.
Je vais demander à mon député de déposer un texte sur le “droit aux tomates qui poussent bien” opposable.

Mouvement

Mardi, mars 17th, 2009

«Ce monde se croit en mouvement parce qu’il se fait du mouvement l’idée la plus matérielle. Un monde en mouvement est un monde qui grimpe la pente, et non pas un monde qui la dégringole. Si vite qu’on dégringole une pente, on ne fait jamais que se précipiter, rien de plus.»
G. Bernanos (cité par Ph. Muray)

Bon, Dieu merci, le monde n’est pas non plus un bloc homogène.

Festivus Festivus

Lundi, mars 16th, 2009

“Festivus Festivus part pour l’orgie comme on allait jadis à vêpres, et il en revient avec le même sentiment du devoir spirituel  accompli.”
Philippe Muray.

http://www.philippe-muray.com/

A travers tous ces essais, Muray analyse ce qu’il nomme « la mutation anthropologique en cours », d’Homo sapiens sapiens à Homo festivus, puis à Festivus festivus. Se situant, comme il l’a dit, « quelque part entre Hegel et Desproges », il décrit notre époque comme celle de la « festivisation généralisée » et de l’engloutissement de « l’ancien monde historique » dans le trou noir de « l’hyperfestif ». Avec un humour ravageur, il assène l’hypothèse de la « fin de l’Histoire », décrite comme un processus d’indifférenciation généralisée. Cette indifférenciation, désir de fond de la « nouvelle humanité », se manifeste par l’infantilisation, la féminisation et la « réanimalisation » de l’espèce et de la société. Homo festivus, affranchi du « péché originel » comme de tout « principe de réalité », désire le règne « onirique » et éternel du Bien chantant sa propre louange. C’est-à-dire la liquidation terminale du « négatif », de la dimension sexuée et tragique de l’existence humaine.

Un texte qui me semble quand même concerner principalement les habitants des villes (50% de la population mondiale en 2008 quand même). A la campagne il me semble qu’on éprouve moins cette nécessité de “sortir” tous les soirs.

(J’ai souvenir (trop vague) d’une étude qui montrait que les phénomènes/pathologies propre à l’urbanisation démarrait déjà avec une population relativement petite, ~5000 habitants.)

"La liberté est une peau de chagrin qui rétrécit au lavage de cerveau"

Dimanche, mars 15th, 2009

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“La liberté est une peau de chagrin qui rétrécit au lavage de cerveau”
Henri Jeanson

Stats didactiques et animées sur le monde

Mardi, mars 3rd, 2009

http://www.ted.com/index.php/talks/hans_rosling_shows_the_best_stats_you_ve_ever_seen.html

http://www.gapminder.org/

Crédit : on purge

Mardi, février 24th, 2009

http://blogs.wsj.com/wallet/2009/02/23/american-express-paying-customers-300-to-leave/

Inflation/déflation

Vendredi, février 20th, 2009

à l’INSEE ils ont leur propre cantine,
… ils ont sûrement aussi leur propre supermarché.

La circulation du pognon, c’est en bonne partie … circulaire, il suffit de trouver un endroit sur le cercle ou agir, et le reste suivra, comme en 1970. Ca peut être la distribution, mais il doit y avoir d’autres leviers accessibles à l’état (aux états), essence, etc.

Clint Eastwood

Mercredi, février 18th, 2009

clint02

“… I do believe if we just leave everybody alone, quit trying to think of ways to run everybody else’s life, maybe we’d be better off. It may be impractical. It may be obsolete, that kind of thinking. “He looks off into the distance: “It’s just kinda the way I was raised.”
Clint Eastwood

[Source : http://www.guardian.co.uk/film/2009/feb/14/clint-eastwood-gran-torino
(With thanks to the passing on author)]

Taxes et productivité

Lundi, février 16th, 2009

Complication administrative

Ayant été un salaud de patron (mon propre patron)  et ayant concrètement expérimenté la quantité de productivité à aligner pour faire face aux taxes argent/paperasserie.
9,5 fois/10, les concurrents plus productifs sont de facto tout simplement malhonnêtes.
On ne peut même pas les blâmer, c’est ça ou fermer boutique.

Il n’y a pas 36 façons pour atteindre la productivité nécessaire pour faire face à un niveau de taxation exagéré.

Ceux qui croient qu’on peut y arriver normalement sont les frères de ceux qui ont cru que M. Madoff pouvait faire 20% de PVs annuels pérennes.
La technique de fabrication de la performance est la même.

DIY (Do It Yourself), troc, travail au noir, produits trafiqués, malfaçons, malhonnêteté pure.
Voilà ce qu’engendre concrètement le niveau de taxation aujourd’hui.
En plus d’être marginalement inutile, le niveau de taxation actuel (argent et papier) est un pousse-au-crime.

The one you feed

Samedi, février 14th, 2009

One evening an old Cherokee told his grandson about a battle that goes on inside all people.
He said, “My son, the battle is between two wolves inside us all.
One is Evil. It is anger, envy, jealousy, sorrow, regret, greed, arrogance, self-pity, guilt, resentment, inferiority, lies, false pride, superiority, and  ego.
The other is Good. It is joy, peace, love, hope, serenity, humility, kindness, benevolence, empathy, generosity, truth, generosity, compassion and faith.”
The grandson thought about it for a minute and then  asked  his grandfather, “Which wolf wins?”
The old Cherokee simply replied, “The one you feed.”

(With thanks to the passing on author)

Investment Banking Explained

Vendredi, février 13th, 2009

Investment Banking Explained

Young Chuck moved to Texas and bought a donkey from a farmer for $100.00.
The farmer agreed to deliver the donkey the next day.
The next day the farmer drove up and said,
‘Sorry son, but I have some bad news, the donkey died.’
Chuck replied, ‘Well, then just give me my money back.’
The farmer said, ‘Can’t do that. I went and spent it already.’
Chuck said, ‘OK, then, just bring me the dead donkey.’
The farmer asked, ‘What ya gonna do with him?
Chuck said, ‘I’m going to raffle him off.’
The farmer said ‘You can’t raffle off a dead donkey!’
Chuck said, ‘Sure I can. Watch me. I just won’t tell anybody he’s dead.’
A month later, the farmer met up with Chuck and asked,
‘What happened with that dead donkey?’
Chuck said, ‘I raffled him off. I sold 500 tickets at
two dollars apiece and made a profit of $898.00.’
The farmer said, ‘Didn’t anyone complain?’
Chuck said, ‘Just the guy who won. So I gave him his two dollars back.’

Chuck now works for Goldman Sachs.

(With thanks to the passing on author)

Prédécesseurs

Dimanche, février 8th, 2009

Le budget devrait être équilibré, le trésor devrait être rempli, la dette publique devrait être réduite, l’arrogance de la bureaucratie devrait être contrôlée et tempérée, et l’assistance à des pays étrangers devrait être réduite sous peine de voir Rome faire faillite.  Les gens doivent à nouveau apprendre à travailler, au lieu de vivre de l’assistance publique.
Cicéron – 55 avant J.C.

Real facts

Vendredi, février 6th, 2009

” I am a firm believer in the people.
If given the truth ,
they can be depended upon to meet any national crisis.
The great point is to bring them the real facts. “

A. Lincoln

(With thanks to the passing on author)

Démocratie participative

Lundi, janvier 12th, 2009

Un document instructif sur la démocratie participative, telle qu’appliquée pratiquement :

http://www.dailymotion.com/video/x4kdbf_royal-fountaine_news

Cette video a évidemment donné lieu à des tentatives de dégonflages … aussi pitoyables que la scène elle-même. On ne se refait pas !
Entre les membres de l’assemblée qui restent courageusement le cul sur leur chaise (mais que faudrait il donc faire pour qu’ils se lèvent ??), et les journalistes régionaux aux questions ultérieures incisives, … on ne sait plus à qui donner la palme du courage.
Et bien qu’on baigne dans l’illégalité la plus complète, il ne semble pas y avoir eu de suite devant les tribunaux (?).

Une telle scène repose aussi la question de l’âge limite pour être président d’une assemblée régionale. Vu la réalité des choses, pourquoi ne pas abaisser le seuil à 6 ans ? 6 ans est en effet l’âge moyen à partir duquel une petite fille cesse d’arracher les membres de ses poupées quand elle est mécontente.

On ne peut rien faire sans argent

Jeudi, décembre 4th, 2008

… heureusement que le 1° bipède a avoir allumé un feu n’était pas au courant.

Mortelles soldes

Samedi, novembre 29th, 2008

“Associated Press le 28/11/2008 23h06
Soldes à New York: un employé tué par la foule
Un employé d’un hypermarché Wal-Mart de Long Island, à New York, est mort piétiné par une horde de consommateurs déchaînés peu après l’ouverture du magasin pour les soldes vendredi, selon la police.”

Anniversaire républicain

Mardi, novembre 18th, 2008

10 ans que les syndicats bloquent le “guichet unique”
… qui concernerait au minimum 100.000 personnes/an,
… cela, au nom de moins de 10.000 fonctionnaires dont le travail serait affecté (zéro licenciements).

… liberté, égalité, fraternité

Inélasticité micro-économique

Mardi, octobre 7th, 2008

… désormais publiquement encouragée, macro-économiquement, par certains “responsables” politiques.

à quoi va servir de prolonger les crédits-relais d’un an ??
La virulence du déni est proprement hallucinante. Non seulement les endettés refusent de se réveiller mais la collectivité doit maintenant aider à prolonger le refus.
… et dans 1 an, la situation sera vraisemblablement pire.

C’est la vie à crédit où on peut soi-même décider de prolonger le crédit.
L’irresponsabilité individuelle non seulement dépasse l’entendement, mais revendique désormais le statut de loi commune.

… et parmi les crédits-relais, statistiquement certains auront permis d’acheter/construire en zone inondable.

Madoff ?

Lundi, septembre 29th, 2008

L’escroc précède-t-il le pigeon ?
ou le pigeon précède-t-il l’escroc ?

Baril à 130$

Mardi, septembre 23rd, 2008

… et jamais vu autant d’affouagistes chez moi.
Merci de ranimer les bonnes traditions !

Classement enseignement supérieur 2008

Jeudi, septembre 18th, 2008

Les 350 premiers établissements d’enseignement supérieur 2008
(basé sur le classement Fortune Global 500 de 2007)
http://www.mines-paristech.fr/Actualites/PR/defclassementEMP.html#7

Recettes de fabrication du bonsaï (pour 1 enfant)

Lundi, septembre 15th, 2008

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Quelques tactiques recommandées, car ayant fait leurs preuves :
Pour 1 gamin, en vrac :
- télé, sa télé, dans la chambre,
- télé dès le matin pendant le petit déjeuner,
- télé dès le biberon si possible,
La télévision est un outil d’inéducation basique. A chaque fois qu’un enfant s’éloigne de la télé, il court le risque de s’intéresser à son environnement, d’avoir des préoccupations propres, etc. Toutes choses à éviter.
La télévision est fiable, il y a certes un faible pourcentage d’émissions intelligentes, mais soyez rassurés, jamais aux heures où les enfants regardent. Donc vous pouvez avoir confiance.
- surtout ne jamais lui acheter un livre, il courrait en effet le risque de découvrir qu’on peut lire en dehors des heures d’école ! De fil en aiguille ça peut mener loin.
- surtout ne jamais lui acheter une carte géographique,
L’illettrisme est l’instrument d’inéducation privilégié, lui seul permet l’accès à toutes les autres formes d’ignorance.  Si votre enfant a des difficultés pour lire, c’est l’assurance qu’il en aura dans toutes les activités nécessitant l’usage de la lecture, soit presque toute sa scolarité. Et au plus vous démarrerez tôt au plus vous engrangerez de résultats.
Par ailleurs, dites vous bien que chaque instant que votre enfant pourrait gaspiller à lire, est du temps de télévision perdu.
- de manière générale, éviter tout objet qui pourrait risquer d’activer des fonctions supérieures,
- ordinateur toléré, mais uniquement si c’est une game boy améliorée,
- surtout aucune participation aux travaux dans la maison jusqu’à la fin de la scolarité,
- veiller à ce que les ainés participent aux occupations des plus jeunes … et surtout pas l’inverse. Ainsi un enfant de 12 ans peut regarder les émissions télé de son frère de 3 ans … mais surtout pas l’inverse,
- les seuls comportements à valoriser sont la possession de stuff : mon gamin a des chaussures X, cartable Y,
portable Z, gameboy, etc.  (comme ma voiture a une housse cuir). N’hésitez pas à lui dire que les verbes être et avoir sont synonymes,
- plutôt manger de la nourriture  périmée que de laisser votre gamin se présenter devant les copains sans son portable à la main,
- éviter autant que possible les repas ensemble, vous risqueriez de la transmission ou des échanges d’informations. Laissez svp les informations à la télé, c’est son boulot,
- en cas de repas commun, profitez-en pour rappeler à votre enfant que nous sommes des animaux, et qu’il est de son devoir de se conduire comme tel à table,
- à la moindre alerte => ne pas l’envoyer à l’école,
- désocialisation via l’impolitesse obligatoire, (… il n’y a plus que les chimpanzés pour transmettre encore les codes de salutations, et puis vous pourrez dire que votre enfant est “spécial”)
La désocialisation est non seulement un outil d’inéducation important, mais elle permettra également à votre enfant de vous rester plus attaché. Vous seul(e) saurez le comprendre. Donc soyez vigilants sur ce point.

Vous n’êtes pas obligés de tout faire, mais en 2008 nous en sommes à 25% d’entrants en 6° qui ne savent pas lire. C’est bien, mais on peut évidemment faire plus, … à condition de s’y mettre tous.
Il faut être conscient que, pour devenir vraiment con, un enfant a besoin d’aide extérieure. Donc ne le laissez surtout pas livré à lui-même. La société fait certes déjà une grosse part du travail, mais ce n’est aucunement une raison pour relâcher la pression à la maison.

Finalement, un enfant qui reste un enfant, c’est aussi des parents qui restent des parents ! Pensez-y, on a tous droit à la jeunesse.
Et puis on ne voudrait tout de même pas que nos gamins deviennent plus futés que nous !
… donc, surtout pas de scrupules déplacés !

Instruction/éducation : nos résultats

Lundi, septembre 15th, 2008

En France, aujourd’hui, 25% d’entrants en 6° ne savent pas lire.
Ca n’a jamais été le cas avant.
Et ne parlons pas :
- des matières scolaires qui dépendent de la capacité à savoir lire,
- du simple fait que ne pas savoir lire est une incapacité qui ne s’arrête pas aux murs de l’école,
- des occupations qui restent à un enfant qui ne sait pas lire, dans l’école et hors l’école.

Dieu merci, plus de 95% des enfants ont un portable et on ne sait combien une télévision directement dans leur chambre … c’est tellement plus utile/nécessaire que de savoir lire.

controle2

Anchoring

Mercredi, juillet 23rd, 2008

http://www.priceminister.com/offer/buy/65351488/C-est-Vraiment-Moi-Qui-Decide-Livre.html

“Pourquoi la période des soldes nous pousse-t-elle à acheter des choses dont nous n’avons aucun besoin ? Pourquoi sommes-nous persuadés qu’une aspirine à 50 centimes nous guérit plus sûrement qu’un cachet à 5 centimes ? Pourquoi cessons-nous à midi le régime que nous avons décidé le matin ? Pourquoi, en d’autres termes, des gens intelligents comme vous et moi prennent régulièrement des décisions absurdes ? Parce que, nous répond Dan Ariely, spécialiste d’économie comportementale, nous ne sommes pas aussi rationnels que nous voudrions, et cette irrationalité se traduit par une multitude de ” mauvais ” choix qui touchent tant à notre quotidien qu’à des décisions plus engageantes, telles le fait d’acquérir une maison, de changer de travail ou de nous lancer dans une relation amoureuse. Conçu à partir d’expériences aussi variées qu’instructives, ce livre a pour but de nous aider à mieux déjouer les pièges de notre irrationalité. Nous y apprendrons ainsi que notre mode de pensée naturel est la comparaison, et pourquoi ce fonctionnement nous destine particulièrement aux pièges des publicitaires ; nous explorerons notre rapport complexe à l’argent et verrons pourquoi nous surestimons toujours les biens que nous possédons, ou encore pour quelle étrange raison nous prenons moins de plaisir à faire un travail du moment qu’il est rémunéré… Au terme de cet amusant périple nous attend une heureuse découverte : Comme elle est quasi-systématique, notre irrationalité est, en quelque sorte, prévisible ! Nous faisons et nous répétons sans cesse les mêmes erreurs de jugement. Il se pourrait bien alors que, si nous avons appris à les identifier, nous nous donnions des chances d’acquérir une meilleure capacité de décision…”

L'aventure du téléphone. Une exception française

Lundi, avril 28th, 2008

L’aventure du téléphone. Une exception française

Auteur(s) : POMONTI Jacques
Date de parution: 04-2008
Langue : FRANÇAIS
240p. 15.6×23.4 Broché

Résumé
À l’heure de l’abondance en équipements et services de télécommunications, qui peut imaginer l’état pitoyable du téléphone français il y a 35 ans ? Qui se souvient qu’il fallut la démarche d’une simple association, l’association française des utilisateurs des télécommunications, pour faire évoluer en cinq années la situation de la téléphonie française et faire reconnaître aux pouvoirs publics l’importance grandissante des communications électroniques ? Ni les cadres dirigeants de l’administration, ni les politiques n’avaient compris la profonde révolution en cours et laissaient la France dans une situation de blocage. L’AFUTT prit donc le relais pour faire comprendre l’importance capitale des nouvelles technologies. Cet ouvrage retrace l’histoire réussie d’une action de pur civisme mais aussi celle de l’aventure singulière de la téléphonie française. Cette action, dans un contexte désormais différent, poursuit avec exigence les mêmes objectifs : assurer des services de qualité et garantir leur accès à tous.

Sommaire
Préface. Introduction. Chapitre 1. Étrange dialogue autour d’un désastre. Chapitre 2. L’aveuglement de la France dirigeante. Chapitre 3. L’inconscience de notre entreprise. Chapitre 4. L’équipe introuvable. Chapitre 5. Un combat incertain. Chapitre 6. La conquête de la légitimité. Chapitre 7. L’aventure légitimée. Chapitre 8. Les complicités conflictuelles . Chapitre 9. La politique autrement . Chapitre 10. Nouveaux enjeux et nouveaux défis. Chapitre 11. Conclusion. Annexes.

Médias

Vendredi, avril 18th, 2008

… sur euronews hier, le pdg de la nouvelle compagnie aérienne fusionnée au US est interviewé.
A un moment, il dit : “economies are shrinking”.
Traduction servie par euronews : “les économies sont en train de sombrer”.

Les médias classiques, à 95% c’est uniquement de la transmission d’émotions primaires.

Je me demande si ça a toujours été à ce point ou si ça empire.

Eau (manque d') et barrages

Jeudi, mars 20th, 2008

Ca fait 30 ans que je sillone l’arc alpin du nord au sud … et des vallées qui semblent propices à la construction de barrages, ça ne manque pas.
Comparativement j’ai par exemple l’impression qu’il y a plus de vallées alpines équipées en Suisse. Pourtant, c’est bien sur le même arc alpin.
Mais bon, je n’ai pas les chiffres. C’est juste mon comptage pédestre.
J’ai l’impression que c’est le traumatisme de barrages genre Tignes qui a bloqué les choses.
Par chez moi, pays de sécheresse, il est symptomatique de constater que ce sont les privés qui prennent des initiatives de stockage d’eau, alors que les pouvoirs publics sont totalement et dramatiquement inertes.

L'équation de Kolmogoroff

Vendredi, novembre 16th, 2007

Excellent bouquin :
L’équation de Kolmogoroff
Vie et mort de Wolfgang Doeblin, un génie dans la tourmente nazie
Marc Petit
Gallimard (Folio)
http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livre/9782070304950/

” Présentation par l’éditeur
Il s’était suicidé à vingt-cinq ans, le 21 juin 1940, voyant son bataillon encerclé par la Wehrmacht, pour ne pas tomber aux mains des nazis. Vincent Doblin, de son vrai nom Wolfgang Doeblin – fils du célèbre romancier Alfred Döblin, mais aussi génie des mathématiques -, avait pris soin de brûler ses papiers personnels, et adressé quelques mois auparavant à l’Académie des sciences, sous pli cacheté, le texte inachevé d’un mémoire intitulé L’équation de Kolmogoroff. Ce pli mystérieux ne sera décacheté qu’en avril 2000, et personne ne se doute de ce qu’il contient : un chaînon manquant dans l’histoire des mathématiques contemporaines.

Sur les traces de Wolfgang, Marc Petit a enquêté en France et en Allemagne pour ressusciter l’émouvante histoire de cet homme d’exception et, ce faisant, évoque aussi la figure du père, un des plus grands et des plus singuliers écrivains du XXe siècle. À travers cet extraordinaire parcours croisé de deux êtres apparemment aussi différents que distants, c’est toute l’histoire des intellectuels et savants juifs d’Allemagne et d’Europe centrale qui se déploie sous nos yeux.”

NB: ce livre a donné lieu à une adaptation télé.

"Fight Club" de Chuck Palahniuk, extrait

Mardi, octobre 2nd, 2007

Qui sont les oppresseurs ?
La télévision dans les pays riches  : “La publicité les fait tous
courir après des voitures et des vêtements dont ils n’ont pas besoin.
Des générations entières travaillent dans des métiers qu’ils haïssent,
uniquement pour qu’ils puissent acheter ce dont ils n’ont pas vraiment
besoin.”
Puis les pays riches exploitent les pays pauvres dans le sens où c’est
là bas que travaillent toutes les petites mains qui fabriquent tous
les objets inutiles qui remplissent nos armoires.
Pourtant même si c’est l’ouvrier du pays pauvre qui a une vie trés
difficile, c’est dans les pays riches qu’il y a le plus de mécontents
parce que : “Nous sommes les enfants de l’histoire, entre aînés et
cadets, élevés par la télévision dans la conviction qu’un jour nous
serons millionnaires, vedettes de cinéma, stars du rock, mais cela ne
se fera pas. Et nous sommes simplement en train d’apprendre ce petit
fait, dit Tyler. Alors ne déconnez pas avec nous.”
C’est cela l’origine de la colère, une masse d’abrutis déboussolés qui
cherchent a trouver un sens a leur vie. La vraie crise est
spirituelle : “Nous n’avons pas eu de grande guerre dans notre
génération, ni de grande dépression. La grande dépression, c’est nos
vies.”

“Fight Club”
Chuck Palahniuk