Festivus Festivus

« Festivus Festivus part pour l’orgie comme on allait jadis à vêpres, et il en revient avec le même sentiment du devoir spirituel  accompli. »
Philippe Muray.

http://www.philippe-muray.com/

A travers tous ces essais, Muray analyse ce qu’il nomme « la mutation anthropologique en cours », d’Homo sapiens sapiens à Homo festivus, puis à Festivus festivus. Se situant, comme il l’a dit, « quelque part entre Hegel et Desproges », il décrit notre époque comme celle de la « festivisation généralisée » et de l’engloutissement de « l’ancien monde historique » dans le trou noir de « l’hyperfestif ». Avec un humour ravageur, il assène l’hypothèse de la « fin de l’Histoire », décrite comme un processus d’indifférenciation généralisée. Cette indifférenciation, désir de fond de la « nouvelle humanité », se manifeste par l’infantilisation, la féminisation et la « réanimalisation » de l’espèce et de la société. Homo festivus, affranchi du « péché originel » comme de tout « principe de réalité », désire le règne « onirique » et éternel du Bien chantant sa propre louange. C’est-à-dire la liquidation terminale du « négatif », de la dimension sexuée et tragique de l’existence humaine.

Un texte qui me semble quand même concerner principalement les habitants des villes (50% de la population mondiale en 2008 quand même). A la campagne il me semble qu’on éprouve moins cette nécessité de « sortir » tous les soirs.

(J’ai souvenir (trop vague) d’une étude qui montrait que les phénomènes/pathologies propre à l’urbanisation démarrait déjà avec une population relativement petite, ~5000 habitants.)

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