G20

Sur le fond, il me semble que rien n’est réglé, et en fait rien n’a même été abordé. Mais, pouvait-il en être autrement ? On a confondu effets, moyens et causes dans un joyeux bonneteau. Une explication simple a été jetée en pâture à des populations simples. Des responsables, les méchants paradis fiscaux, de préférence petits, ont été désignés.
Le G20 était une réunion politique d’hommes politiques, ils ont fait leur métier : essayer de rassurer leurs opinions publiques (et accessoirement électeurs).
Le problème central est l’endettement, a-t-il été abordé ? Non, il est resté tabou. Non, nous ne vivons pas au-dessus de nos moyens, non nous n’avons pas pris trop de crédits.
La réunion des drogués du crédit et de leurs dealers s’est achevée sur un heureux tableau de famille. On a donc encore réussi à retarder l’échéance de la mise en demeure. … Au fond, n’est-ce pas ça le résultat principal ?
Qu’est ce qui reste comme objectif à un alcoolique après avoir obtenu son nième verre ? un (n+1)ième.
Une seule personne semble oser la franchise, Mme Merkel. Mais voilà, la franchise n’est pas “tendance” auprès des peuples et en plus elle n’a pas le look. Deux défauts rédhibitoires dans notre monde.
On veut croire ou on fait semblant de croire que les opinions publiques sont satisfaites des “résultats” du G20. De toutes façons cela n’a pas grande importance. Le monde des chefs d’entreprise et décideurs est-t-il dupe ? c’est ce qui compte … et ça m’étonnerait.

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