Sauvetages et avortements

L’exemple de Bull :
achats par des organismes en relation plus ou moins directe (et contrainte) avec l’état, ex labos universitaires.
« Vous aurez tant si vous achetez Bull … ou rien ». J’ai vu ça plusieurs fois. Les récipiendaires finaux hurlent, mais l’administration impose. Dans mon labo de maitrise, au-dessus des machines Bull il y avait un poster « Bull c’est … » (Poster qui était de temps en temps courageusement décroché).
Ca fait partie, bien chevillé, de l’ADN de cette boite.
Comme conséquence, dès que la perfusion des « clients/usagers » forcés est retirée, le malade recommence à tousser grave. … et on remet la perfusion.

Sauver une entreprise c’est courageux, c’est beau, en direct au 20H00 … ça se voit.
Mais, en dehors des coûts directs, is it a free lunch ?
Apparemment peut-être, mais combien de jeunes pousses voient leur développement entravé parce qu’un arbre improductif occupe le terrain à coups de subventions, à coup de sauvetages ?
Chaque sauvetage est payé par l’avortement de toutes les jeunes pousses qui auraient pu tenter de se développer.
… mais ces avortements, ça ne se voit pas.

Mais soyons positifs, Bull est une expérience qui nous sera sûrement utile maintenant que c’est le tour de l’automobile.

PS: Il faut évidemment (re)lire Bastiat (dans mes liens) « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » … et il faudrait surtout rendre cette lecture obligatoire à nos dirigistes dirigeants de tous poils.

Comments are closed.